Développeurs de RH
Tous Développeurs de Ressources Humaines ! Au-delà de la sémantique, ce qui importe ici est d’illustrer par le mot, le nécessaire changement de paradigme sur lequel les entreprises se doivent de concentrer leurs efforts. C’est aussi une réponse possible à la quête de sens qui interroge nombre d’entre nous.
Un usage raisonnablement innovant des technologies, c’est un usage résolument tourné vers la formation et la transmission avec toute la justesse et la pertinence que cela implique.
Pour relever les défis et anticiper les aléas qui ne manqueront pas de survenir ces prochains mois, puisque comme l’indique l’OIT (Organisation Internationale du Travail) : « l’impact du Covid 19 sur l’emploi est profond, d’une grande portée et sans équivalent » les Directions des Ressources Humaines ou du Développement Humain (apparues plus récemment) doivent s’auto-missionner et se parer du nouveau statut de « Développeur de Ressources Humaines ». Autrement dit de créateur d’épanouissement professionnel quelles que soient les circonstances.
L’OIT, créée au sortir de la seconde guerre mondiale, définissait alors le rôle de l’économie comme un moyen au service de l’épanouissement humain. Avec le temps, cette définition a été dévoyée, parfois pervertie. Mais là n’est pas le sujet (de cette contribution).
La séquence que nous vivons offre peut-être l’opportunité de revenir aux origines du mot. C’est souvent une nécessité, toujours un progrès.
Le travail : source d'inspiration
Tout nous incite à bannir le « peut-être » dans la phrase qui précède. Aussi, saisissons l’opportunité, sans commune mesure, offerte à chacun de contribuer à l’épanouissement professionnel du plus grand nombre en développant un usage raisonnablement innovant des technologies. Un usage résolument tourné vers la formation et de la transmission avec toute la justesse et la pertinence que cela implique. Les solutions existent, les moyens technologiques sont sans égal ; il faut les rassembler en extraire l’essence même, l’essentiel, comme de nos savoir-faire pour contribuer à faire que le travail redevienne une source d’épanouissement, même si, naturellement certains métiers sont et seront toujours difficiles.
Les entreprises vont, demain encore, devoir s’adapter à de nouveaux modes de faire, de nouvelles aspirations aussi. Il est dans leur intérêt, et plusieurs l’ont déjà compris, de proposer une gouvernance moins pyramidale, plus souple, plus coopérative. La transmission (de connaissances) prendra le pas sur la compétition, le partage du travail sera une nouvelle réalité. Il n’y a rien d’utopique dans cette vision de l’avenir, simplement le décryptage, l’anticipation de ce que les « jeunes-générations » ont d’ores et déjà décidé de (re)mettre au cœur de leurs préoccupations, cessant de confondre la fin et les moyens.
Anticiper, et se donner la possibilité d’être autonome pour mieux absorber, les réorientations, mobilités et volontés de montées en compétences, c’est une manière de revenir aux origines du mot : progrès.
Les entreprises et leurs « Développeurs de Ressources Humaines » sont ici en première ligne !
Repères
Au printemps 2020, l’Association Nationale des DRH (ANDRH) a lancé une enquête flash auprès de ses adhérents pour mesurer l’impact de la pandémie de covid 19 sur leur activité.
L’ampleur des bouleversements induits, se lit à travers quelques chiffres :
95% des DRH indiquent que du télétravail a été mis en place,
72% sont concernés par la gestion d’arrêts de travail pour la garde d’enfants,
59% indiquent qu’ils doivent « faire le nécessaire » pour poursuivre l’activité sur site.
La question qui se pose aux entreprises pour « l’après » est : comment s’adapter vite, de manière agile, à son environnement tout en préservant ses performances en toute circonstance ?
Un questionnement qui soulève des problématiques techniques, organisationnelles mais surtout humaines.
Cette crise est surtout un accélérateur sans équivalent pour la numérisation des entreprises et du travail. 33% des DRH anticipent une digitalisation accélérée de leur entreprise comme conséquence de cette crise et 12% misent sur la formation à distance…