Empreinte et plasticité

Le parcours de Quentin George s’articule d’abord autour d’un cours sur l’empreinte sonore d’une pièce lorsqu’il était en école d’ingénieur à Compiègne.

 

La duplication, ou plus précisément l’adaptation de ce principe, pour créer une réalité sonore synthétique a donné le La et le rythme de ses premières années d’engagement en tant qu’entrepreneur. Un projet qui l’amènera entre autres à collaborer avec de grands laboratoires et simulateurs de bruits à l’international.

 

Quelques années plus tard, c’est sur les bancs d’un atelier « levée de fonds » proposé par La Plaine Images qu’il rencontre Nicolas Helfenberger et devient alors Directeur technique de Toggle.img. Il est aujourd’hui, aux côté de Nicolas et de Julie Le Hénaff, associé de didactum et Chief Technology Officer.

Quentin George ingénieur QHSE l Didactum

1/ Quelle est l’empreinte de « l’approche technique didactum » ?

Les sujets QHSE traités sont riches de par leur complexité. En plus, les domaines d’activités et les univers où nous intervenons (qualité, hygiène, sécurité, sûreté, santé et environnement dans les moyennes et grandes industries) évoluent tout le temps et il sont très « codés », alors nous veillons à ne pas ajouter de complexité à la complexité. Minimiser et même effacer la complexité voilà notre empreinte.

 

Au quotidien, cela se traduit par une volonté forte de faire que notre intervention soit la plus transparente et neutre possible pour l’apprenant qui est toujours au cœur de nos raisonnements.

 

Et puis, il faut préciser que notre intervention qui a pour objectif de permettre à l’apprenant d’accéder à ses contenus de formation là où il est, quand il le souhaite, est synonyme de gains de temps, de réduction de kilomètres parcourus.   

2/ A quoi ressemble le quotidien d’un développeur chez didactum ?

Rendre invisible la complexité ce n’est pas une attitude innée chez les développeurs. C’est plus souvent le rôle des designers. Les développeurs ont plutôt tendance à vouloir « marquer » et « sécuriser », en générant nombre de barrières.

 

Nous n’oublions jamais l’objectif de sécurisation bien-sûr, mais nous travaillons surtout à « l’effacement » de toutes les barrières éventuelles entre l’apprenant et son contenu de formation. Nous utilisons entre autres, la plasticité de notre plate-forme pour qu’elle s’adapte parfaitement au contexte et aux habitudes déjà installées chez les salariés des entreprises pour lesquelles nous travaillons. 

 

Notre plate-forme all in one, offre une maîtrise intégrale du projet de la conception des contenus, au suivi en passant par la diffusion. C’est important que ces possibilités ne soient pas contrariées par des enjeux d’accessibilité par exemple.

3/ Quel(s) terme(s) caractérise(nt) votre intervention ?

Nous venons adapter notre socle technique aux besoins de chacun. Surtout, nous veillons à faciliter le parcours de l’apprenant depuis son accès au contenu de formation et à chaque étape de son parcours. Ne pas ajouter de complexité à la complexité c’est aussi limiter le nombre de solutions, de modules et d’interactions. Il ne faut pas multiplier les couches et les recours à des solutions multiples.

 

Nous veillons toujours à connaître l’entreprise dans toutes ses dimensions. Ça nous permet d’apporter la bonne solution technique. Celle qui sera la plus utilisée et qui garantira l’appropriation et la compréhension par chacun.

 

Lorsqu’on travaille sur un accueil sécurité à destination des transporteurs par exemple. Il faut garantir la bonne compréhension du message par tout un chacun quelle que soit sa langue et son niveau de connaissance initiale de l’environnement où il va devoir faire évoluer son véhicule. La compréhension est importante comme la possibilité de pouvoir lui proposer de se former avant d’être sur le site. On touche ici aux enjeux de la diffusion multi-supports.

 

Nous développons notre solution sur des bornes mais aussi et surtout via internet et ça permet à un chauffeur de se former avant d’arriver sur site, depuis son smartphone. L’entreprise accueillante étant bien entendu informée qu’il a suivi correctement son module de formation. C’est là aussi un gain de temps pour tous.

« En moins de 15 jours, nous avons rendu possible la création de 11 500 comptes et autant de vidéos personnalisées. »

Quentin George

4/ Un exemple concret d’effacement d’une barrière ?

Récemment nous avons tout mis en œuvre pour réussir à ne pas contraindre des apprenants à devoir se créer un nouveau compte, avec encore un mot de passe, etc. Sans rien perdre de nos fonctionnalités, nous nous sommes adaptés sur l’existant en termes de structure informatique mais aussi à l’existant en termes de pratiques instaurées.

 

Résultat les 700 apprenants accèdent à leur contenu de formation dédié sans la contrainte d’avoir à créer un nouveau compte, à retenir un énième mot de passe, etc.

 

Un autre exemple est lié à la vidéo, au fait que nous soyons capables de proposer une solution de personnalisation et de démultiplication de vidéo unique, parce que très facile à utiliser. Nous avons formaté et simplifié tout ce qui pouvait l’être pour que la création, la diffusion et surtout la mise à jour soient d’une grande simplicité.

 

Nos collègues portent leur attention sur la qualité des contenus, nous veillons à les rendre hyper-accessibles en tout point de vue. Cela se dit facilement ; ce n’est pas simple dans la mise en oeuvre. C’est important de rassembler toutes les conditions pour favoriser et faciliter l’exercice du point de vue de l’apprenant.

5/ Quelle est votre approche, votre empreinte ?

SMART ! Au sens astucieux ! Et pour y arriver je requestionne toujours les besoins. Entre fonctionnalité, délai et coût, des critères connus de tous, je crée un axe de travail qui m’est propre et me permettra d’apporter une réponse globale et satisfaisante à tout point de vue, sans rester enfermé dans ce carcan.

6/ Si je vous dis Orange ?

(sourire) Je réponds exigence et expérience très précieuses.

 

L’opérateur souhaite présenter le plus fidèlement possible les modalités d’installation de sa fibre. Une opération qui peut-être vécue comme relativement intrusive. Tout ce qui peut être fait pour faciliter sa réalisation doit l’être. 

 

Nous avons pu répondre à cette exigence en combinant nos savoir-faire technologiques et didactiques – car nous avons créé les contenus. 

 

En moins de 15 jours, nous avons rendu possible la création de 11 500 comptes et vidéos personnalisées selon chaque environnement-client. Et le déploiement se poursuit. A chaque fois il s’agit de transmettre au nouveau client les informations qui lui permettront de comprendre dans les moindres détails l’intervention, de se projeter en quelques sortes.

 

Une belle expérience qui nous permet de vérifier la plasticité de notre plate-forme. Les relations avec les services marketing et relation client Orange ont projeté didactum dans une nouvelle dimension.